(texte écrit lors de l’atelier d’écriture « Des choses et des histoires » du 29 mai 2021)
J’ai plusieurs vies. À part les plumes, les notes…
Ci-dessus, ma première flûte. Celle avec laquelle j’ai appris mes premières gammes. À 9 ans, j’interprétais l’hymne à la joie de Beethoven au mariage de ma cousine… Cette initiation à la musique avec ma flûte douce m’amena au piano et, en parallèle, à la clarinette. ça c’est tout moi : un instrument ne suffisait pas. Il en fallait plusieurs! Hyperactivité? Dispersion ou simple curiosité?
Au décès de ma chère prof de piano âgée alors de seulement 42 ans, j’ai encore migré vers l’orgue d’église et vers l’alto. Du temps m’était nécessaire pour digérer cette rupture prématurée, avant de me remettre au clavier. J’y suis revenue pour achever mes études pianistiques au conservatoire de Fribourg. Ce qui m’ouvrit la porte de l’enseignement.
Durant quatorze ans, j’ai aimé ce contact intime et privilégié des cours privés. Et comme vous l’aurez compris, une activité ne me suffit pas, j’ai renoué avec la flûte. Soprano, sopranino, alto, ténor : avec elles quatre, je me suis baladée au gré des siècles au sein du groupe de musique ancienne. Nous jouions principalement du baroque. Et tout ceci, en écrivant en freelance, en dirigeant un chœur et en fondant une famille. Plusieurs vies, nous disions?